Prendre une pause de soi

Il y a une sorte de tabou à parler d’état dépressifs. On doit d’abord sécuriser son interlocuteur, ne pas l’alarmer, une mise en garde presque…Les états dépressifs font peur. Bien entendu ils peuvent mener à de terribles drames et aussi il me semble fondamental d’en parler.

Trouver la porte de sortie.

L’aspect positif des états dépressifs, si je puis m’exprimer ainsi, est qu’ils sont facilement identifiables; on ressent un inconfort évident de les vivre. Ça nous donne un indice : nous sommes identifiés à nos émotions ou à nos pensées. Lorsqu’on est heureux, on peut facilement fusionner avec l’état sans en prendre conscience. L’avantage avec la dépression, c’est qu’on ne veut pas en rester là. On veut en sortir. Mais où est donc cette porte de sortie?

Elle est en fait la même pour tous les états.

Prendre du recul et voir l’observateur qui expérimente tout cela.

Voyez-vous, vous-même, en train d’expérimenter cet ennui, cette lassitude, ce manque.

Puis, vous avez un choix: il est important de vous engager. Décidez de rester là. Dans la position de l’observateur. Respirez là. Tenez-vous énergiquement à l’arrière des pensées et des émotions. Soustrayez-vous de leur champ d’attraction. Il faut certes déployer une intention. Il y a le petit moi, qui expérimente tout cela et il y a le maître moi qui voit le petit moi vivre ces états. Fusionner avec le maître. Votre esprit voudra retourner vers l’état, par habitude. Alors ramenez-le dans le siège du témoin. Sagement, redirigez l’attention de l’esprit. Sans cesse.

Prenez une pause de vous, de votre vie. En fait, tout ceci n’est pas vous. C’est seulement l’histoire qui se déroule dans une partie de vous. N’oubliez pas la part qui est totalement libre de tout cela, trouvez-là et fusionner avec elle. On y est plus à l’aise.