Responsabilité est le premier terme qui me vient en tête lorsque je pense au leadership. Prendre acte « là où on est», peu importe sa position et tenter assidument et inlassablement d’avancer dans la direction porteuse du bien commun.
Bien entendu, la question du «bien commun» demeure entière et c’est là que la couleur «éthique» de la chose prend forme. Car, pour que ce «bien» soit réellement commun, il faudra consulter, écouter, accueillir les divergences d’opinion, se mettre en posture d’objectivité par rapport à ses intérêts personnels et toujours remettre en cause la légitimé du consensus normatif.
En cela, le leader éthique est non conformiste.
Il est à l’affût de ce qui guidera le changement positif, la transformation des moeurs, de manière profonde par la mise en oeuvre d’actions, à petit et grand déploiement, en réajustant sans cesse la stratégie pour l’amener vers «ce qui tend».
Car, et c’est là la beauté, «ce qui tend» nous dépasse. Le leader est au service de cela en adoptant une posture d’ouverture, en réalignant constamment sa position pour découvrir, au fur et à mesure de la création, la manière de déployer les actions. En ce sens, assurer une posture de leadership, c’est s’offrir au processus, en cohérence avec ses valeurs profondes.
Le courage est demandé car le processus est exigeant; on agit sans contrôler le résultat.
Simplifier ce qui est complexe pour toucher le coeur, le «core», du mouvement qui cherche passage. C’est la mise au monde, l’accouchement de l’énergie qui veut émerger.